La rage fait fuir les nuages.
Janvier 2005, Paris, concert de Planetaldol au "meet the feebles of sound" festival, by JM Charcot.
Deep sounds, mad voices and distorted rythms, a good taste of evil.
Ça se passe dans un squatt parisien, il est spécifié sur le flyer que les chiens ne sont pas les bienvenus, en toute confiance j'emmène donc mon chat noir, fidèle assistant lorsque l'on fait appel à moi pour des cas d'exorcisme.
Vu son excitation une fois arrivés, je sens bien que la soirée ne sera pas ordinaire. Je salue Planetaldol, son concert va commencer, puis je prends place dans un coin, sur une chaise, mon chat sur mes genoux.
Des gens assis par terre dessinent des étoiles
à cinq branches, petit spectacle amusant, pas de quoi fouetter un chat,
certainement pas le
mien.
Les sons de Planetaldol sont précis,
chirurgicaux, de profondes nappes et des voix venues d'on ne sait quelle captation
dans un asile, je
m'installe confortablement dans cette ambiance malsaine.
Une forme indistincte traverse la foule, est-ce un corps? Il pousse des cris de bêtes, mon chat fait le gros dos, sous ses habits déchirés je reconnais Rohypnoise.
Planetaldol ne se laisse pas déstabiliser et lui fait signe de monter sur scène, l'être en fuite a d'abord un moucvement de méfiance, puis prend place aux machines, les voilà deux, ne faisant plus qu'un.
Symbiose parfaite, des rythmes viennent se rajouter,
saturation, trituration, Rohypnoise hurle de bonheur, et mon chat se calme enfin,
les démons ne sont plus dans un corps mais dansent parmi nous.
Cette rencontre a donné lieu à un enregistrement, disponible en téléchargement sur Earsheltering,
bonne écoute.